Luis Gonzalvez Lozano
Né en 1958 à Alicante, vit en Belgique depuis 1988 où il a développé son activité artistique. Sa sculpture en céramique est composée de terres d’origines différentes, se
caractérise par l’expérimentation et par l’incorporation de matériaux ou minéraux divers, à des cuissons à haute température, dans une recherche d’équilibre et de mouvement.
« Avec la recherche de matières et de textures, avec des lignes fortes dans un jeu d’équilibre, je veux exprimer un dynamisme et matérialiser des émotions, des sentiments ou des images cachés dans le subconscient, surprendre et provoquer la réflexion. »
EXPOSITIONS PERSONNELLES RÉCENTES :
2018
Feria Internacional de Arte « Studio Lisboa 018 » (Portugal).
Exposition Centre Culturel Coloma de Sint-Pieters-Leeuw
2017
Casino Mediterraneo à Alicante (España).
Galerie Coven à Bruxelles
2016
Exposition à Berchem-Sainte-Agathe
2017
Hotel Focus à Courtrai
2014
Open Tuinen à Schelle
2013
Centre Culturel Coloma de Sint-Pieters-Leeuw
2012
Biennale de céramique d’Andenne
2011
Centre Culturel Coloma de Sint-Pieters-Leeuw
« Wallonie, Week-Ends Bienvenue » à Mozet
FORMATION ARTISTIQUE
2009-2016
Académie des Arts de Bruxelles
2009-2010
Académie des Arts de Molenbeek
2000-2002
Academie Voor Beeldende Kunsten – Anderlecht
1993-1997
Gemeentelijke School Voor Beeldende Vorming à Sint-Pieters-Leeuw
Divers cours et masterclasses avec Alberto Bustos (Haacht), David Rosell (Madrid), Camille Virot (France), Geert Van der Borght, Joëlle Swanet, Luca Tripaldi,…
Jean-Paul Laixhay
Il y a, dans certaines œuvres comme dans certains paysages, des choses que seuls la distance spatiale et le recul du temps sont à même de faire apparaître. Ainsi de quelques parcours aux ramifications multiples, de quelques travaux en apparence protéiformes, comme ceux de Jean-Paul Laixhay, qui vont de l’architecture à la peinture, de l’aménagement d’intérieur aux installations en extérieur, du dessin à la gravure ou autres techniques de reproduction. Au sein de cette diversité, la fin de sa trajectoire professionnelle principale – l’enseignement – semble le ramener, précisément, au cœur même du paysage, et au geste qui entre tous lui importe: celui de peindre.
Ce retour massif à une peinture pure, à la fois simple et éminemment nourrie par un très riche parcours, questionnant le regard même et le rapport au tableau, et recourant volontiers au grand format (ce qui n’est pas si fréquent à l’heure actuelle), ce retour constitue à n’en pas douter le noyau intime de la création de Jean-Paul Laixhay.
Cet élan créateur diversifié, on en trouvera toutefois dans les pages qui suivent le reflet aménagé, par commodité, d’une façon chronologique, thématique, ou liée à des aboutissements précis: des expositions le plus souvent. Mais en rapprochant mentalement des choses éloignées, en créant d’un chapitre à l’autre des ponts qui ne demandent qu’à exister, on saisit alors comme une évidence non seulement la force et la cohérence du propos, non seulement le rôle synthétique et charpentant de la pratique de la peinture, mais aussi la conviction qu’une œuvre majeure – exposition ambitieuse ou livre d’artiste mature, abouti – trouvera sa forme rayonnante, et sa concrétisation épurée, dans un avenir tout proche.
Emmanuel d’Autreppe, août 2019
Jean-Paul Laixhay, de songes et d’eaux (par Alain Delaunoy, 2013)
L’artiste liégeois Jean-Paul Laixhay, dont on avait pu voir une exposition au Musée d’art moderne et d’art contemporain en 2008, présente deux œuvres de très grand format dans une salle rénovée du Grand Curtius. Entre figuration libre et abstraction gestuelle, ces deux grandes huiles tourmentées, chargées de sensations multiples, donnent à voir et à imaginer le cours tumultueux de deux fleuves appréciés par l’artiste, la Meuse et la Loire.
S’impliquer physiquement dans un travail de peinture, sur une thématique, celle de l’eau, qui renvoie immanquablement à la fluidité du travail plastique, voilà l’un des aspects que Jean-Paul Laixhay a voulu développer au Grand Curtius, en présentant deux grandes vues de fleuves, la Meuse et la Loire. L’artiste, qui vit à Liège, où il est né en 1952, s’est emparé du très grand format lorsqu’a germé en lui ce désir de donner à voir non pas deux, mais trois fleuves qui lui sont chers : la Meuse, la Loire, et la Seine. Trois fleuves avec leurs caractères particuliers, leurs mouvements, leurs ombres, leurs abords, et la présence humaine qui plus ou moins les dessine, au gré de leur déroulement. Et pour ressentir la puissance d’assaut de ces fleuves, la variété des desseins, l’écoulement des lumières, une main, celle du peintre, qui cherche à retrouver la fluidité de l’élément liquide à travers la matière de l’huile, amorcée sur la toile.
Chez Jean-Paul Laixhay, l’application des matières fortes et colorées est une alchimie de l’échange entre le solide et le fluide, une quête sans fin, sans fond peut-être, des eaux profondes. Les eaux de l’oubli, de la noyade, du néant, pour le versant sombre, tout autant que celles qui poussent à la jouissance du dépassement physique, à l’illumination des couleurs, à l’énergie vitale, pour le versant clair. L’un ne va pas sans l’autre, et comme dans la vie, certains cours d’eau d’apparence tranquille peuvent cacher des violences sourdes. Le poète Jacques Izoard, adepte émérite du vagabondage lexical, avait un jour déniché la formule de cette alchimie plastique autant qu’existentielle: « Jean-Paul Laixhay ou la douceur de l’excès ».
« La Meuse, que je connais et que je vois depuis ma naissance, a été peinte du côté d’Ougrée et de Sclessin, commente Jean-Paul Laixhay, dans un paysage tout à fait industriel, alors que le résultat est plutôt bucolique : je me suis laissé emporter par la gestualité, la toile a pris le dessus, et il ne subsiste plus grand-chose de la réalité industrielle. Il y a des couleurs chaudes, très vivantes, qu’on n’imaginerait pas dans un bassin aussi fermé, aussi cadenassé que celui-là.
Quant à la Loire, c’est un fleuve que l’on n’a absolument pas canalisé, qui s’écoule sans aucun endiguement, et que l’on a heureusement préservé dans son intégrité naturelle. Du coup, la Loire s’installe comme un véritable écrin au sein du paysage. Cela révèle une très grande tranquillité… et dans le même temps ce fleuve dégage une énergie colossale. Le lieu choisi pour peindre la Loire a évidemment une grande importance : comment perçoit-on ce passage des eaux dans le paysage traversé, qu’est-ce que cela met en relation ? »
La troisième de ces peintures, la Seine à Ivry, se réfère également à un espace qui n’est pas complètement industrialisé, mais presque, avec ses capacités de port fluvial, de lieu de transit où se déploient aussi bien les grues que les containers, les graviers en vrac et les marchandises de toute sorte. La présence humaine y est symboliquement très forte également, évocatrice de cet acheminement des matières, dont le fleuve devient le vecteur principal.
Le choix du format en de telles circonstances n’est pas anodin, il s’impose avec évidence par l’espace qu’il faut affronter. Dans les petites et moyennes dimensions, il existe une proximité avec le sujet et les formes, qui implique une sorte de retenue de la part du peintre. Un geste est tout de suite déterminant, voire décisif. Dans le grand format, le peintre – comme le spectateur – se situe à distance, il s’investit dans cet élan physique qui implique des allers, des retours, parfois de dix centimètres à dix mètres de la toile. Comment le peintre se positionne-t-il à ce moment-là ? « Il y a une fascination des eaux, on se trouve face à leur énergie, face à la tentation de l’engloutissement, quand on regarde un fleuve ou la mer. J’espère que le spectateur retrouve un peu de ces émotions-là en regardant mes toiles. »
Jean-Paul Laixhay travaille la peinture à l’huile par couches successives, parfois à des mois d’intervalle, et sur des toiles qui, parfois aussi, ont déjà vécu d’autres expériences picturales. Le peintre s’offre alors le plaisir de revenir à des stades de vie antérieurs. Grattages, frottages, incisions dans des matières plus anciennes, ouvrent de nouvelles perspectives, notamment en variations de couleurs et en justesse dans le choix d’une luminosité. On peut avoir un aperçu élargi de ce travail sur des petits et moyens formats dans une exposition qui se tient à la galerie Albert Dumont, à Bruxelles, en même temps que l’exposition au Grand Curtius.
Mais cette méthode de travail soulève également la question du retour vers d’autres émotions intérieures, d’autres fragments de temps écoulé. Jean-Paul Laixhay refuse l’idée d’une peinture figée, définitive, plus morte que vive. De la même façon, il n’accorde guère d’attention au fait que sa peinture soit perçue comme abstraite ou figurative. « L’exercice de la restitution d’un bouquet de pivoines, au plus près de sa beauté naturelle, me procure un plaisir intense. Après, je peux partir vers une forme d’expression plus libre, retrouver la force d’un regard, le mien, sur ces éléments naturels. Les deux expressions ne sont pas contradictoires, ce sont simplement des manières différentes de regarder. C’est ce que j’apprécie par exemple chez un peintre comme Bonnard. Parfois, lorsqu’il exposait ses peintures, il n’était pas satisfait d’une lumière, d’une ombre sur les feuilles d’un arbre. Et il revenait avec ses pinceaux pour corriger ce détail qui empêchait, selon lui, la toile de vivre complètement. »
Alain Delaunois, Journaliste et critique d’art
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CV de Jean-Paul Laixhay
Né à Liège, en 1952, réside et travaille à Liège, web : jp.laixhay.be
EXPOSITIONS PERSONNELLES RÉCENTES
2020
Galerie Christine Colon, Liège
2018
Galerie Albert Dumont, Bruxelles,
Domaine Provincial de Wégimont, Soumagne
2017
Galerie Christine Colon, Liège
2016
Galerie Albert Dumont, Bruxelles
2015
Espace B2 Art, Tour & Taxis, Bruxelles – Fleuves
Espace Beau site, Arlon
Millegalerie, Beckerich, Luxembourg
2014
Galerie Christine Colon, Liège
Galerie Juvénal, Fondation Bolly-Charlier, Huy
2013
Galerie Albert Dumont, Bruxelles
Musée Curtius, Liège
2012
Peintures récentes, Galerie Pascaline Mulliez, Paris
Fusains, galerie Libre choix, Bruxelles
2009
Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain (Mamac), Liège
Galerie Pascaline Mulliez, Paris
L’Orangerie, Frontières – Exil. Espace d’art contemporain du Centre culturel de Bastogne
EXPOSITIONS COLLECTIVES RECENTES
2019
Musée Boverie, Liège, En piste, stand domaine Provincial de Wégimont
Espace Beau Site, Arlon, Quand on a 17 ans…
Galerie Lieve Lambrecht, Mérendrée, from landschape to abstraction
2018
Musée de la Boverie, Liège, En piste, stand domaine Provincial de Wégimont
Galerie Détour, Penser fleurs
Domaine Provincial de Wégimont, cinéma Churchill, Anonymat
Brussels Art fair, Tours &Taxis, Bruxelles, stand galerie Christine Colon
2017
Musée Boverie, Liège, En piste, stand galerie Christine Colon
2016
Musée Ianchelevici, La Louvière, Paysages subjectifs
2015
Espace B2 Art, La vie en rose, Tour &Taxis, Bruxelles
Galerie Op der Kap, Capellen, Luxembourg
2010
White hotel, Bruxelles, stand galerie Pascaline Mulliez,
Hot art fair, Bâle, Suisse, stand galerie Pascaline Mulliez,
Chic Art Fair, Paris, France, stand galerie Pascaline Mulliez
2009
Couples à partager, Musée Saint Georges, Liège
Galerie Pascaline Mulliez, Paris
PUBLICATIONS
- – Dominique MASSAUT, Lymphéas, Illustrations de Jean-Paul Laixhay, Éditions LE COUDRIER, Liège, 2011
– Petite anthologie de poésie érotique en pays de Liège, Illustrations de Jean-Paul Laixhay, Liège, 2004
COLLECTIONS PUBLIQUES
Collection de la Province de Liège, Belgique
Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain (Mamac)
REPRÉSENTÉ PAR :
Liège : Galerie Christine Colon
Bruxelles : Galerie Albert Dumont
ARTISTE
Luis Gonzalvez - Jean-Paul Laixhay