TERRITOIRES

Vernissage Jeudi/Donderdag 18 fév. 2021

Pour favoriser l’étalement des visites en raison de la Covid-19, le vernissage se déroulera de 15h à 22h. Port du masque obligatoire.Om het bezoekersaantal beter te spreiden wegens Covid-19, zal de opening van de expositie doorgaan van 15u tot 22u. Het dragen van een mondmasker is verplicht.

 

Guillaume Amand

Le goût du dessin sous toutes ses formes s’est éveillé au cours de mes études d’architecture à Marseille grâce à des professeurs d’art plastique très engagés. Après l’obtention de mon diplôme en 1986, j’ai exercé ma profession d’architecte à Paris, Londres et Bruxelles, où je vis actuellement, toujours avec un carnet en poche. C’est à Bruxelles à partir de 1998 que j’ai suivi des cours de peinture et de gravure au RHoK (Academie Beeldende Kunsten).

Les premiers travaux ont porté sur les silhouettes grises émaciées de navires de guerre à contre-jour, géométrie fascinante de longues coques grises sur l’eau, celles qui sillonnent le port de Toulon où je suis né. Le penchant pour l’abstraction s’est affirmé avec un travail sur la ligne, les vibrations chromatiques, les jeux de répétition. Les éléments visuels d’un paysage, telle une montagne, sont transposés dans un langage formel plus abstrait marqué par des teintes volontairement limitées, appliquées en coups de brosses rectilignes.

Ce travail frontière entre abstraction et figuration s’est poursuivi au travers de l’exposition « Territoires». Ce sont des morceaux de villes, des seuils oubliés, des blocs mutiques dont les combinaisons de formes et de couleurs révèlent une poésie urbaine. Les toiles exposées alternent des jeux de composition d’ensemble (« stadtbild ») ou de vues rapprochées (« shelter »).

Certains immeubles sont agrandis, étirés vers le haut. Les ombres sont appliquées au noir de tableau (blackboard acrylique), puis viennent les beiges, ensuite sont rajoutés les blocs en bleu pastel. Certaines parties laissent la toile découverte. Dans d’autres formats plus réduits, en toiles de lin épais, on y voit le grain. J’essaie de faire ressortir ce grain en utilisant de fines couches de peinture et l’image apparaît comme un développement photographique.

Le lien avec la réalité est toujours perdu, l’espace et les échelles sont mélangés.

Expositions individuelles

  • 2017 – Shelter – RHoK, Bruxelles • Territoires Silencieux, Bruxelles • Heden – Bruxelles
  • 2012 – Gibraltar mon amour, Bruxelles
  • 2011 – Boats – 9 rue Véronèse, Bruxelles

Expositions de groupe

  • 2021 – Galerie Albert Dumont, Bruxelles
  • 2019 – Carte de visite, Bruxelles
  • 2018 – Carte de visite, Bruxelles
  • 2017  – De Alzheimer Code – RHoK Gallery, Bruxelles
  • 2016  – Carte de visite, Bruxelles
  • 2015 – Still Memory I – Muntpunt, Bruxelles • Carte de visite, Bruxelles • Still Memory II – RHoK Gallery, Bruxelles
  • 2014 – Carte de visite, Bruxelles
  • 2008  – Accrochez-vous – Art Café Imaginaire, Bruxelles

 

Maria Pace

Mon travail s’inscrit dans une forme d’abstraction. Abstraction qui peut sembler froide ou même minimaliste. Depuis quarante ans, je pratique l’art de l’estampe, j’ai fait mienne la technique dite de la manière noire et surtout l’utilisation de son outil : le berceau. L’outil est devenu le prolongement de ma main. Je berce des heures durant sur une plaque de cuivre. Ce que je donne à voir c’est le résultat de ces moments de rapport intime entre la plaque de cuivre, l’outil et moi.

Cette triangulation émane du rapport étroit que j’ai avec certain paysage, avec le vent, avec la nature dans son ensemble, mais aussi avec la matière même de la gravure. Le cuivre, le berceau, l’encre, le papier sont les outils de l’expression d’un vaste ensemble de gestes répétitifs et quelque fois obsessionnels du rapport sensuel que je peux avoir avec eux.

Assise à la table de travail, le berceau à la main droite, la main gauche caressant la planche de cuivre. Cet outil qui trame, trace, surface la plaque de cuivre, fait surgir la douce quiétude du corps inscrit dans la chaleur sensuelle portée par  l’encre posée à chaud.

Trace écrite – imprimée – à jamais couchée sur le papier. Le cuivre est amagnétique. Je pensais être avec lui comme l’aimante collée à son aimant. Le cuivre est le métal qui a le plus d’amour, le moindre creux se donne à voir sur le papier, lui aussi en amour sinon c’est impossible. Il faut résolument être deux pour aimer.

J’aime tracer le cuivre parce que le geste est définitif. Le creux y est à jamais inscrit. La manière noire est cette technique qui nous oblige à aller de l’obscurité à la lumière. Si le noir est réel dans son velours épais, le blanc est illusoire, il est la pour nous rappeler l’obscure. La manière noire comme technique d’expression, abandonnée depuis plusieurs années au profit de l’outil (le berceau).

Le cuivre – le berceau, dialogue. Matière, première. Dualité de l’abstraction pure et de la traduction d’un réel sonore ou visuel (paysage, musique, poésie, rencontre,…). Multiple, comme être unique.

Maria Pace

 

 

 

 

ARTISTES

Guillaume AMAND, Jeremy KAYOKA, Maria PACE

DATES

19/2 > 21/3/2021 - Je/Do > Di/Zo 13:30-19:00

PARTAGER

RETOUR