Paul Antoine

Paul Antoine (1922-2010)

Mon travail, mon regard, ma conviction. Ou : ce que je suis

Je suis peintre. Le peintre peint. Il fait voir en créant des images. Images peintes. Icônes.
Par leur qualité, par leur nature d’images peintes, elles peuvent dévoiler une réalité qui est au-delà de ce qu’elles montrent.
De la peinture, on peut essayer de dire ce qu’elle est, ou ce qu’elle peut être, ou ce qu’elle doit être. Mais d’une peinture, on ne peut rien dire, elle ne se dit pas avec des mots car les mots sont étrangers à son langage. On la ressent, on la contemple. Elle communique par le regard qu’on porte sur elle.
Ici, je veux faire une comparaison. La poésie, celle dont la lecture enrichit ma vie, est l’art de donner aux mots un rayonnement qu’ils n’ont pas dans l’usage commun. Ils n’en deviennent pas pour autant abstractions ou vues de l’esprit. Ils sont comme transmutés, ils deviennent de l’or.
Les mots de l’image peinte, ce sont les matériaux qui même s’ils subissent eux aussi une transmutation, restent intégrés dans la réalité des choses. Dans l’image peinte, le support, la couche picturale et sa texture, les traces de l’outil, pinceau ou autre moyen, les pigments choisis, sont des signifiants aussi essentiels au contenu de l’œuvre que les formes et les couleurs.
Je pense avoir travaillé dans cet esprit depuis mes débuts, depuis mes balbutiements remplis d’éblouissements que j’avais peine à maîtriser. J’ai toujours été très intéressé, très attentif aux techniques et matériaux utilisés. Durant des années, je me suis servi de vieilles partitions musicales imprimées en lithographie sur du papier fait main. De grandes compositions naissaient marouflées sur toile. J’ai beaucoup utilisé le lavis rehaussé de crayons de couleur. Depuis une dizaine d’années, j’ai repris l’aquarelle et l’huile. Aujourd’hui, à cause d’un deuil récent, les perspectives ont changé ; j’éprouve le besoin d’exprimer un contenu autre, une perception de la vie autre.

Mais restent toujours la même question et la même réponse : moi, pourquoi est-ce que je peins ? Peut-être ; parce que j’ai constamment besoin d’une certaine image que je pressens, que je sens vouloir naître, dont initialement je ne sais rien, sauf qu’elle s’établira d’abord à partir de croquis, de sensations et souvenirs d’ordre visuel et qui ensuite s’en détachera en partie, pour se construire elle-même selon des exigences très précises et qui finalement sera l’image que j’attendais,

P.A., janvier 2010

Biographie

Paul ANTOINE est né le 1er février 1922 à Waltzing (Arlon) et décédé à Bruxelles le 22 mai 2010. Il passe sa jeunesse à Saint-Léger (Gaume) et suit des études secondaires à Arlon. Il fréquente les cours du soir de dessin et de peinture de Paul Breyer à l’Académie des Beaux-Arts d’Arlon (de 1941 à 1943, puis s’établit à Bruxelles en 1946.
En 1949, il s’inscrit à l’Académie de Dessin et des Arts Décoratifs de Molenbeek (atelier de Frans Depooter). De 1950 à 1955, il fréquente à l’Académie d’Etterbeek les cours du soir d’Albert Philippot (1899-1974), expert de la peinture des XVe et XVIe siècles, qui l’initie aux différents matériaux et techniques de peinture et de 1952 à 1955, l’atelier de Léon Devos à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles.
En 1957 a lieu sa première exposition personnelle à la Galerie Apollo à Bruxelles. Il fréquente à cette époque le cours du soir de sculpture abstraite de Jacques Moeschal à l’Académie de Bruxelles.
Deux expositions à la galerie Le Zodiaque à Bruxelles, en 1960 et en 1962, l’ont introduit dans la vie artistique belge. Il reçoit une distinction au « Prix Olivetti » (1961), au « Prix de la Jeune Peinture Belge » (1962) et au « Prix suisse de peinture abstraite » (1962).
En 1963, il expose à Paris à la Galerie de Beaune dirigée par Suzanne de Coninck. Il participe ensuite à plusieurs expositions avec le groupe d’artistes de la galerie à Paris, dans d’autres villes françaises, à Rome, Madrid et Istanbul notamment (de 1963 à 1970).
A partir de 1963, il se forme, en autodidacte, à la gravure et à la lithographie. Il abandonne rapidement la lithographie et développe surtout la gravure (eau-forte, pointe sèche et gravure sur bois). Il utilise cette technique parallèlement au dessin et à la peinture jusqu’en 2000 et laisse une œuvre gravée importante.
En 1964 et 1965, Paul ANTOINE participe à l’exposition itinérante L’Art d’aujourd’hui en Belgique organisée par le Crédit Communal de Belgique. Cette exposition circule dans tout le pays durant deux années (Anvers, Hasselt, Namur, Gand, Tournai, Verviers, Ostende, Liège) et se termine au Palais des Beaux-arts de Bruxelles. Il a ainsi l’occasion de rencontrer nombre d’artistes contemporains. Des liens d’amitié se tissent avec plusieurs d’entre eux.
De 1966 à 1987, il est professeur de peinture à l’Académie d’Ixelles.
Il participe en 1967 à la création du groupe ECOBU dont l’objectif est de rassembler des peintres et des sculpteurs partageant une vision commune de l’art et de la société. Ce groupe, relativement éphémère, expose à Bruxelles et à Charleroi en 1967 et à Paris en 1968.
Il participe à plusieurs rencontres internationales de peintres et séjourne ainsi à Prilep en Macédoine yougoslave en 1969 et en 1973, à Golub-Dobrzyn en Pologne en 1978 et à Flühli Sörenberg en Suisse en 1989.
Il est un visiteur assidu des musées européens, fait de nombreux séjours en France (Bourgogne, Vaucluse, Pyrénées), à Corfou et à Rhodes, desquels il ramène des croquis, base d’œuvres plus élaborées réalisées en atelier.
En 1978, il devient membre effectif de l’Académie luxembourgeoise.
Il reçoit les Prix Louis Clesse (1987) et Marie-Louise Rousseau (1988).
Il travaille à Bruxelles et expose régulièrement jusqu’à quelques mois avant son décès en 2010.

Oeuvres dans les collections de l’État belge, du cabinet des Estampes de Bruxelles, des provinces du Brabant wallon et du Luxembourg, dans la collection Dexia, au musée des Beaux-Arts de Tournai et dans de nombreuses collections privées.

Expositions personnelles

  • 1957 : galerie Apollo – Bruxelles
  • 1960 : galerie Le Zodiaque – Bruxelles
  • 1961 : galerie Helikon – Hasselt
  • 1962 : galerie Le Zodiaque – Bruxelles
  • 1963 : galerie de Beaune (dirigée par Suzanne de Coninck) – Paris
  • 1964 : galerie de l’APIAW (Association pour le Progrès Intellectuel et Artistique de la Wallonie) – Liège
  • 1965 : exposition dans son atelier – Bruxelles • Rockhurst College – Kansas City – USA
  • 1966 : galerie Kaleidoskoop – Gent • galerie Al Veka (avec le peintre Erdal Alantar) – La Haye – Pays-Bas • galerie de la Maison des Anciens de l’Université de Louvain – Bruxelles
  • 1968 : galerie du Crédit Communal – Namur
  • 1969 : Burbank Central Gallery, N. Glenoaks – Los Angeles – USA
  • 1970 : galerie de la Maison des Anciens de l’Université de Louvain (avec la peintre Gisèle Van Lange) – Bruxelles
  • 1971 : galerie L’Oeil Nu – Leuven 1973 : galerie Le Capricorne – Soignies
  • 1975 : galerie Paul Delvaux – Wépion
  • 1980 et 1982 : expositions chez Nadine Delrue – Bruxelles
  • 1984 : galerie Rez-de-Chaussée 28 (avec la peintre Gisèle Van Lange) – Namur
  • 1985 : Musée de la Parole (avec la céramiste Camille Majérus) – Bastogne
  • 1986 : exposition chez Nadine Delrue – Bruxelles
  • 1987 : galerie 2016 – Bruxelles
  • 1991 : rétrospective – Maison de la Culture – Arlon
  • 1992 et 1994 : galerie Albert Dumont – Bruxelles
  • 1996 : galerie Juvénal – Fondation Bolly-Charlier (avec les peintres Patricia Dopchie et Nathalie Pirotte) – Huy 1998 : galerie Albert Dumont (avec les peintres Jean-Marie Van Espen et Luc Mondry) – Bruxelles
  • 2000 : rétrospective – Fondation pour l’Art belge contemporain – Bruxelles
  • 2003 : l’Orangerie – Bastogne
  • 2003 : CACLB grange du Faing – Jamoigne
  • 2004 et 2008 : galerie Albert Dumont – Bruxelles

Expositions collectives

  • 1959, 1960 et 1963 : groupement des artistes Ardennes-Eifel – Prüm (Allemagne)
  • 1961 : exposition du prix Olivetti – Bruxelles
  • 1962 : exposition du prix de la « Jeune Peinture belge » – Bruxelles • exposition du « Prix suisse de peinture abstraite » Lausanne
  • 1963 :  »Trente peintres de l’école de Paris » – [[Musée des Beaux-Arts de Nantes|Musée de Nantes]] – France •  »Exposition internationale d’Art contemporain » – Luxembourg •  »L’art à la portée de tous » – Musée de Verviers – Belgique
  • 1964 :  »L’art d’Extrême-Occident » – Musée de Verviers •  »La gravure en Brabant » – Bruxelles
  • 1964-65 :  »L’art d’aujourd’hui en Belgique » (exposition itinérante organisée par le Crédit Communal de Belgique, regroupant 112 artistes) – Mons, Charleroi, Namur, Liège, Hasselt, Ostende, Gand, Anvers, Bruxelles
  • 1965 :  »Le Dessin en Brabant I » – Bruxelles •  »L’art abstrait » – galerie S. de Coninck – Paris •  »Salon d’art sacré » – Musée d’art moderne de la Ville de Paris •  »Dessinateurs » (galleria Bianco e Nero) – Rome •  »Schèmes 1965 » – Musée d’art moderne de la Ville de Paris •  »Peintres non figuratifs de la Province de Luxembourg » – Martilly
  • 1966 :  »Ecole de Paris » (organisé par Suzanne de Coninck) – Istanbul •  »Peintres non-figuratifs » – Académie des Beaux-Arts – Istanbul •  »Les arts plastiques et la musique » – Abbaye de Stavelot •  »Vingt ans d’APIAW » – Musée des beaux-arts de Liège • exposition d’ensemble – galerie St-Laurent – Bruxelles
  • 1967 :  »Le Dessin en Brabant II » – Bruxelles •  »La critique nationale » – galerie St-Laurent – Bruxelles • 4e triennale internationale de gravure en couleurs – Grenchen (Suisse) • exposition de gravures – Fredrikstadt (Norvège) • galerie Suzanne de Coninck – Paris • galerie Fabbri (avec le groupe Ecobu) – Charleroi • peintres et sculpteurs du Luxembourg – Musée des beaux-arts de Mons
  • 1968 : exposition – Centre culturel gaumais – St-Léger •  »La mer » – galerie St-Laurent – Bruxelles •  »Petits formats de décembre » – galerie de l’Apiaw – Liège
  • 1969 :  »Graveurs belges » – galerie Régence – Bruxelles •  »Cinquante ans de peinture en Wallonie et à Bruxelles » (exposition itinérante) – Musée des Beaux-Arts de Mons et d’Anvers • exposition d’ensemble – Subotica – Yougoslavie
  • 1970 : exposition d’ensemble – Centre culturel – St-Léger •  »Sept graveurs » – galerie Tendances contemporaines – La Louvière
  • 1971 : exposition d’ensemble – cercle artistique – Tournai •  »Cinq graveurs » – galerie Tendances contemporaines – La Louvière
  • 1972 : 1re Biennale de gravure – Ibiza – Espagne
  • 1973 : exposition de gravures – Segovie – Espagne
  • 1974 : 1re Biennale des Arts plastiques – St-Hubert
  • 1976 : musée du Westhoek – Coxyde •  »La gravure belge contemporaine » – Musée des Beaux-Arts – Mons • Atelier St-Anne – Bruxelles
  • 1977 :  »Hommage à René Lyr » – Musée communal des beaux-arts d’Ixelles •  »Peintres, musiciens, poètes » Atelier St-Anne – Bruxelles •  »Jean Donnay et dix graveurs wallons » – Centre culturel et historique – Rochefort
  • 1978 : exposition  »Plener » – Torun (Pologne)
  • 1979 :  »Peintures et aquarelle au Goddiarch » – Villers-la-Ville •  »Satie international » – Atelier St-Anne – Bruxelles •  »La gravure contemporaine » – Métiers d’art du Brabant – Bruxelles
  • 1980 :  »Belgium Today » – San Francisco – USA •  »Cent cinquante œuvres d’artistes luxembourgeois » – Arlon et St-Hubert
  • 1981 : groupe Anim’Art – ancienne gare – Eghezée •  »Peintres et musiciens » Atelier St-Anne – Bruxelles •  »Tout commence par du papier » – galerie Françoise Féty – Bruxelles
  • 1982 :  »Les Labyrinthes »- Europalia Grèce – Atelier St-Anne – Bruxelles •  »Histoire du papier » – Musée d’Aremberg – Rebecq – Belgique •  »Vision 1982 » – ensemble à la Chapelle de Boondael – Ixelles
  • 1983 : musée du Westhoek – Coxyde
  • 1985 :  »Hommage à Johann Sebastian Bach » – Tourinnes-la-grosse
  • 1986 :  »La thématique religieuse dans l’Art belge, de 1875 à 1985 » galerie du Crédit Communal – Bruxelles •  »Arts contemporains et littérature dans la Province du Luxembourg » Maison de la culture – Arlon –
  • 1987 :  »D’un paysage à l’autre » – Centre d’Art contemporain du Luxembourg belge – Florenville • Exposition d’ensemble – galerie Albert Dumont – Bruxelles
  • 1988 :  »D’un paysage à l’autre » – caves de l’Hôtel de ville – Virton
  • 1989 :  »Male Formy Grafiki » – Lodz – Pologne •  »Les Heures du Chemin » – galerie Albert Dumont – Bruxelles •  »Trois peintres : Francis De Bolle, Paul Trajman, Paul Antoine » – galerie de Villers – Bruxelles •  »Décrochage d’ensemble » – galerie J-M Derscheid – Bruxelles •  »Kunstkolonie » – Flühli-Sörenberg – Suisse
  • 1990 :  »Lauréats de l’ONBA » – Hôtel de ville de St-Gilles – Bruxelles
  • 1993 : exposition de gravures – stichting Pro Graph à PE Orvelte – Pays-Bas
  • 1994 : 25e anniversaire de la Maison de la culture – Arlon
  • 1996 :  »Art contemporain 1960-1990 – Art en campagne 96 » – Basilique de St-Hubert
  • 1998 :  »Peintres et paysages en Ardenne » – espace ABB – Namur
  • 2001 :  »Un {{XXe}} siècle d’Art en Wallonie » – Musée de Mons
  • 2002 :  »Artistes de l’Académie luxembourgeoise » – Orangerie – Bastogne
  • 2005 :  »Un paysage ? » – Orangerie – Bastogne •  »Autres regards, autres univers » – Rotary – Bastogne
  • 2006 :  »Peintres et sculpteurs de l’Académie luxembourgeoise et leurs invités » – Maison de la culture – Arlon –
  • 2009 :  »Pays d’arbres 2009 » – Centre culturel de Bastogne • galerie Albert Dumont – Bruxelles

Paul Antoine: la libre transcription du réel 

Introduction à l’exposition organisée par le CACLB à Jamoigne (Grange du Faing) du 13 avril au 11 mai 2003 

Né à Waltzing (Arlon) en 1922, Paul Antoine commence ses études artistiques en fréquentant l’Académie du soir de cette ville. Il s’établit ensuite à Bruxelles, et s’inscrit à l’Académie de Molenbeek-Saint-Jean, puis à celle d’Etterbeek où il se perfectionne en dessin et en techniques de la peinture sous la direction d’Albert Philippot. Entre-temps, il est admis au cours supérieur de peinture dans l’atelier de Léon Devos, à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles. Plus tard, il suit dans ce même établissement les cours de Jacques Moeschael, pionnier de la sculpture non-figurative en Belgique.

Peintre et graveur, Paul Antoine poursuit depuis de longues années une œuvre d’une grande cohérence, qui puise son inspiration dans l’observation d’une réalité considérée comme un vaste réservoir de formes et de couleurs. Ainsi que le souligne Jo Verbrugghen, il ne s’agit pas d’un « paysagisme à rebours », mais bien de la volonté de chercher des moyens d’expression qui ne passent pas par la transcription fidèle du réel. Les premiers tableaux de Wassily Kandinsky, que l’on s’accorde à désigner comme le père de la peinture abstraite, comportent encore des éléments figuratifs reconnaissables, notamment des objets liés au travail de la terre; par la suite, ses compositions ne contiennent plus que jeux de formés et de couleurs, qui répondent à une sorte de grammaire symbolique mise en œuvre par l’artiste. En suivant cette méthode, il cherchait à révéler la véritable essence des choses, et de nombreux peintres dits «abstraits » feront de même par la suite. Le travail de Paul Antoine s’inscrit dans cette lignée : le paysage constitue la base solide au départ de laquelle il mène ses expérimentations. Ses récents tableaux peints à Corfou ou à Rhodes ne prétendent pas imposer un regard unique sur leur sujet, mais invitent au contraire le spectateur à se laisser guider par le jeu des formes et des couleurs qui se répartissent sur la toile. « Sa peinture extériorise des sentiments profonds. Elle tend à rendre visible l’âme des choses rencontrées»: nul besoin pour cela de dépeindre de manière pittoresque tel vallon ou telle forêt, la suggestion de l’abstraction se révélera bien plus efficace. Les lieux qui l’inspirent n’ont pourtant rien d’imaginaire, et les titres des œuvres font généralement référence au réel; mais lorsqu’il s’agit de le peindre, Paul Antoine considère d’abord le paysage comme un ensemble de formes et de sensations. La technique joue dans cette démarche un rôle fondamental: si l’artiste privilégie la réflexion dans son travail, son style est plutôt gestuel et évoque la rapidité d’exécution, Souvent, il maroufle sur la toile des feuilles d’un papier qu’il a lui-même confectionné, des partitions, etc., qu’il encolle et recouvre de peinture, sans pour autant les dissimuler. Il témoigne de la sorte d’un perpétuel désir d’expérimentation. Dans les années soixante, alors qu’il exposait à l’Association pour le Progrès Intellectuel et Artistique en Wallonie (APIAW), qui se trouvait à la pointe de la promotion de la peinture non-figurative en Belgique, Paul Antoine a réalisé des compositions monumentales constituées de différents châssis assemblés en une seule pièce, jouant sur le décalage induit par la juxtaposition de différents tableaux. L’exposition à la Grange du Faing permet de (re)découvrir ce travail multiforme, inspiré et sensible.

Pierre-Yves Desaive, historien de l’art, critique d’art,
professeur à la Cambre (2003)

ARTISTE

Paul Antoine

DATE

2013

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