Monique Dohy – Jacques Vilet
Petits paysages d’écritures chaotiques
Voyager en train m’a souvent donné l’impression d’être dans les coulisses du monde.
Par la fenêtre, j’aperçois l’arrière des maisons, des remises caduques, des tas de bois, des choses étranges mises en attente et qui restent là, des potagers soignés ou parfois sauvages, des jardins encadrés de haies ou de barrières, des champs à perte de vue.
Quand il neige, je prends le train. L’épaisse mousse blanche recouvre le paysage. Émergent alors de petits débris épars, des morceaux de bois solitaires. Les angles s’arrondissent et les arbres décharnés deviennent à moitié visibles, rendus plus fins par la masse blanche…
Et puis, il y a Alep et d’autres lieux ravagés, qui ne sont plus que des ruines. Les maisons éventrées, si encore debout écartèlent leurs charpentes sur une terre ramollie…
Parfois, le regard se règle sur l’horizon…
Monique DOHY, février 2016
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Les pages de ce vieux tarif manuscrit sont des territoires à arpenter. Lettres et chiffres trébuchent les uns sur les autres.
Dans chaque encoignure du cahier apparaît une image. Les mots hors contexte révèlent leur poésie. Les chiffres sont des notes de musique.
Les tableaux foisonnent de signes comme buissons et feuillages. Cadrer ces écritures et graffitis presque effacés dévoile un envol de moineaux, un espace interstellaire, un littoral marin,… : décidément, tout est paysage !
Jacques VILET
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