Pascale Corbeel « vit » la Famenne !

Brumes, groseilles, roches, chanterelles, chavée, pommes et raisins, campanules nourrissent au quotidien et généreusement son rapport au réel, offrande de la nature. Paradis à portée de mains, au Mexique, à San Francisco, en Sicile ou comme aujourd’hui en Famenne. Là où les circonstances l’emmènent.

Elle ne se gausse ni ne revendique d’avoir fréquenté l’une ou l’autre Académie. Elle sait par contre que la vitalité est là à nos pieds, un possible pour notre regard, pour notre odorat. Fouler, observer, humer au fil d’une promenade ou tranquillement en dénoyautant un fruit la relie aux sources de la terre et à ses énergies.
Pascale Corbeel a exposé par le passé aux côtés de Paul Antoine.

Ce que celui-ci a écrit sur le fait pictural est au cœur du travail de Pascale Corbeel : « Ce n’est pas tant le paysage qui m’intéresse, mais la nature, un réservoir de formes qui ont en elles une richesse latente. A partir de cela, il s’agit de faire de la peinture, c’est-à-dire d’autres images pas nécessairement représentatives de quoi que ce soit, mais qui sont surtout justifiées par elles-mêmes, qui se présentent au lieu de représenter…. C’est le regard, l’esprit, la sensibilité, l’initiation, qui, seuls, permettent de lire cette image qui devient ainsi un plus pour la conscience humaine».

Tout l’art de Pascale Corbeel se nourrit donc avec simplicité, de la beauté et de la force des éléments qui l’environnent. Leur transfiguration par la couleur, l’espace, le rythme, les échappées, les respirations, la lumière, la forme fondent le sens de sa peinture : dépasser les limites de la pesanteur au profit d’une dynamique à laquelle ni montagnes ni inertie intérieure ne peuvent résister.

A.D.

Son parcours

Pascale Corbeel peint au départ en autodidacte. Invitée à suivre les cours en élève libre au San Francisco Art Institute, elle fréquente l’atelier de peinture de Carlos Vila. De retour en Belgique elle suit des formations (gravure ,céramique sculpturale, fresque,…) dans diverses académies (Boisfort, Marche-en-Famenne, Libramont). Depuis elle poursuit un travail de peintre avec, pour constante, le paysage.

Pourquoi un paysage, au même titre qu’un visage d’ailleurs, déclenche-t-il un émoi irrésistible? Pourquoi devient-il un sujet impalpable, c’est-à-dire un bon sujet puisqu’il en perd son apparence d’image. Le masque de la représentation fait place à autre chose : la peinture ! Pascale Corbeel s’engage alors dans un travail d’atelier incessant, à la poursuite de ce qu’elle ignore mais que, par le traitement pictural, elle reconnaîtra le moment venu.

Parallèlement, elle reste fidèle à ses premières amours, à savoir le carnet de voyage, avec le parti pris de dessiner sur le vif les événements. Ainsi, ce reportage dessiné saisit-il au vol des faits par signes instantanés et gestes instinctifs. Contribution par complémentarité à l’aventure autrement moins éphémère, dans le secret de l’atelier.

Expositions personnelles

• 2014 : Galerie Albert Dumont, Bruxelles
• 2008 : Entre deux Châteaux . w.e.Wallonie . Rochefort
• 2007 : Het Huis der zinnen, Hoeillaart
• 2004 : Faculty club, Groot Begijnhof, Leuven
• 2003 : Centre culturel de Rochefort
• 1999 : Galerie Françoise Daury, Resteigne
• 1996 /98 : Galerie Recréation Laure Frankinet, Oisy

Bibliographie

• La lumière des Polders, Alain Bertrand éditions Bernard Gilson 2009
• Lapis-lazuli , riflessi di mare, ed regione sicilia 2008
• Les cahiers de l’ermitage1998-2013
• Dictionnaire des artistes peintres du Luxembourg 199
• De la Meuse à l’Ardenne 1993

Prix

• Sélectionnée Canvas Collectie 2012
• Lauréate Furament Tervuren 2003
• Prix de la communauté française dans le cadre du prix Strelli 1989
• Prix de la fondation Jacquet (aquarelle) 1989
• Prix de l’association royale des peintres professionnels de Belgique 1988