Une exposition présentée par Albert Dumont et Marie-Therese Huppertz
«Comment puis-je intensifier une peinture?» – c’est là une des questions qui stimulent l’artiste dans son rapport à la peinture. Le spectateur trouvera dans les œuvres de cette exposition tout un éventail de réponses à ce questionnement qui ne laisse à l’artiste le moindre répit. Elles apportent la preuve que la pensée et le ressenti de Wild est dans la peinture et dans ce qu’elle lui renvoie, et qu’à aucun moment, pour lui, la peinture n’est extériorité.
Dans l’échange tacite avec le spectateur, chaque peinture se décline en une multiplicité de lectures individuelles. C’est précisément dans cette attitude que résident la force et l’intransigeance de la peinture de Mathias Wild: avec une formulation picturale qui exploite pleinement les contradictions et les tensions, il aboutit dans sa peinture à une radicalité qui lui est propre, à la fois lucide et pointue.
— Extrait de : Andreas Schalhorn, «Im Bild denken, Zur Malerei von Mathias Wild », 2014.
Cette première exposition de tableaux de Mathias Wild à Bruxelles tente de fournir une introduction à l’œuvre de cet artiste suisse vivant à Berlin depuis 1970. La peinture de Mathias Wild, avec ses compositions abstraites de couleurs, peut s’inscrire dans la tradition de l’expressionnisme abstrait. Les bases de ses compositions, l’artiste les cherche dans ses observations de la vie quotidienne, dans ses réflexions parfois inspirées d’œuvres musicales du répertoire classique ou d’événements politiques.
Dans ses tableaux, il traduit ces éléments dans des formes et des couleurs qu’il trouve plutôt inconsciemment ou qui se développent d’une manière organique. C’est ainsi qu’il établit des connexions, forme des constructions alliant éléments connus et inconnus, fixe des fragments sur les toiles.
Le résultat: des compositions uniques de formes et de couleurs très lyriques, qui semblent laisser le champ libre à l’imagination du spectateur, sans ligne de conduite ou substance.
Pour Mathias Wild, les catégories «abstrait/figuratif» ne s’excluent plus. Ce qui compte pour l’artiste, c’est la modification éternelle des formes trouvées, leur transformation continue. Peut-on classer la peinture de Mathias Wild dans une catégorie existante? Ou doit-on admettre que cette peinture dépasse précisément tout style bien défini comme étant figuratif, expressif, linéaire, figuration informelle ou art brut ?
Repères
Mathias Wild est né à Glarus (Suisse) en 1946.
- 1967/68 – Études de peinture chez Franz Fedier, Schule für Gestaltung, Bâle, vit et travaille à Berlin depuis 1970.
- 1968 – Premier Prix de la Farnsburggruppe für Handzeichnung, Bâle • Bourse de la Fondation Kiefer-Hablitzel, Berne
- 1981 – Bourse de travail du Kunstfonds e.V., Bonn
- 1982/83 – Atelier au Künstlerhaus Bethanien, Berlin
- 1989 – Contribution d’œuvres du Canton Glarus, Suisse
- 1990 – Bourse de travail du Sénat de Berlin, département des Affaires culturelles, Berlin
- 1995 – Bourse de résidence d’artiste au Künstlerhaus Schloss Wiepersdorf, Kultursenat Berlin
Expositions solos
- 2014 – VERTIGO,der Blicke Fleck, Galerie Parterre, Berlin (catalogue)
- 2007 – „griffig“ Halle Halensee, Berlin
- 2004 – Galerie Robert Keller, Berlin
- 2002 – Bielefelder Kunstverein, Museum Waldhof , Bielefeld (catalogue)
- 1995 – Künstlerhaus Schloss Wiepersdorf
- 1995 – Galerie Mesmer, Basel
- 1993 – Galerie Ursula Wiedenkeller, Zürich
- 1993 – Galerie Lietzow, Berlin
- 1992 – Galerie W, Wangen an der Aare, CH
- 1991 – Galerie Ursula Wiedenkeller, Zürich
- 1990 – Galerie Lietzow, Berlin • Glarner Kunstverein, Kunsthaus Glarus (catalogue). Galerie W, Wangen an der Aare, CH
- 1989 – Galerie Lietzow, Berlin (catalogue)
- 1986 – Galerie Rampoldt, Berlin
- 1981 – Glarner Kunstverein, Kunsthaus Glarus, Glarus, CH
- 1980 – Druckwerkstatt im Künstlerhaus Bethanien, Berlin ( Druckgrafik von 1971-1980)
- 1973 – Galerie am Leopoldplatz, Berlin
- 1968 – Galerie Obere Rebgasse, Basel
Œuvres dans des collections publiques
Stadt Basel, Basler Kunstkredit • Kunsthaus Glarus • Kupferstichkabinett der Staatlichen Museen Preußischer Kulturbesitz, Berlin • Berlinische Galerie, Museum für moderne Kunst, Berlin • Artothek, Neuer Berliner Kunstverein, Berlin • Bundesministerium des Innern, Bonn • Schweizerische Eidgenossenschaft, Bundesamt für Kultur, Bern • Sammlung der Crédit Suisse Group, Zürich, ainsi que dans de multiples collections privées.
Plus d’infos sur mathiaswild.de