Nicolas Leus (Gent)
Web : www.nicolasleus.be
« Il s’agira toujours de faire passer la fine pluie » — Gilles Deleuze
Nicolas Leus werkt gestaag verder aan zijn strategieën voor een internationale folklore, dobberend tussen visuele blabla en geschetste theorieën.
De enige commissie voor beeldende kunst die ooit een subsidieaanvraag van hem beoordeelde, stelde:
“Uw werk is poëtisch, maar we stellen ons vragen bij de betekenis ervan.”
(wat een vreemd licht werpt op het begrip poëtisch.)
Lange tijd dacht Nicolas dat zijn werk gemakkelijk was — zowel om te maken als om te bekijken. Tegenwoordig is hij daar niet meer zo zeker van.
“De vorm-materie van het schilderij is wat het ons meedeelt… als prototype van een inwendig verwijzen naar zichzelf. In elk schilderij wordt, vanuit en op de grond van die vorm, iets uitgesproken in materie — en wat dat ‘iets’ zal zijn, is bijkomstig. De boodschap is bijkomstig.” — (vrij naar Anneke Brassinga)
Hieronder, bijkomstig en als parallel spoor:
een reeks trefwoorden, soms wat lang uitgevallen
(verlaten) voortuindenken, binnenkamers speelveld (zonder ‘s’), fonemen en peterselie, kreupele symmetrie, gearticuleerde taal, mijn Japan, flexibele routines, Marguerite Duras, leeg en vol, de zee, alles en niets (mag letterlijk genomen worden), grafische notities, speelse besmettingen, voortuinfeest (na het lawaai), hiërogliefen, pogingen tot verstening (geologisch-artistiek), potplanten, denken, bouwen, wonen (en de wandelende filosoof), massatoerisme zonder mensen, volkskunst (ook en vooral urbaan), omgevingen (landschappen?), grijze luchten, la nausée douce, oeverloos, tussen schilderen en verlangen, Roland Barthes, burgerlijke radicaliteit, semiologie van de postkaart, kreupelhout, amper voorbij de schets, af en toe wat bergen, stadsparken (vooral tijdens de hondsdagen in Franse provinciesteden op zondag), Morton Feldman, vergeten kuuroorden, de zee, kleine fricties over terloops verlangen en kunstmatigheid, de folklore van de hedendaagse kunst, bloemontwerpen, Jean Brusselmans, waadruim, Michelangelo Antonioni, de zee, af en toe een cactus, ik beperk me tot alles, sprezzatura dada, tussen structuur en wereld, stenen, zand, nog wat stenen, tekentaal, zomerregen, schriftuur, aporetisch genot, af en toe voorbij de scherts, de panoptische blik (in één oogopslag), architekst, tussen open en uiteenvallen, de zee, op café met een boek van Modiano, op café met zoute nootjes, grensgevallen, af en toe een boom, landkaarten, de zee, een Italiaanse cipres, tussenveld, (een vorm van) theoretische geschriften, (on)begrijpend lezen, schmink, implosie (als wapen?), iets van Scriabin op piano, overtolligheid, (nieuwe?) grafemen (voor de kunst), de pittoreske blik, nog iets van Scriabin (zoekend gespeeld), ruis, een esthetica van het theoretische (hoeft niet begrepen te worden), iets van Woo of The Durutti Column, palmbomen (als symbool), monochrome idylles, haperingen (als stijlelementen), tussen tautologie en verschil, ‘tussen’ tout court, verdwijnen (als verlangen), het schrijven van Jacques Derrida (als een voortdurend vluchtend begrijpen), tuinieren (ook met de handen in de zakken), close reading (in de materie), stug en glad borstelgewrijf, een steen, een bladspiegel, voortdurend de zee
Nicolas had zich ook kunnen presenteren als een kunstenaar die iets onderzoekt – het spelen, bijvoorbeeld.
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« Il s’agira toujours de faire passer la fine pluie » — Gilles Deleuze
Nicolas Leus continue de travailler avec constance sur ses stratégies pour un folklore international, oscillant entre blabla visuel et théories esquissées.
Le seul comité des arts visuels qui ait jamais évalué une demande de subvention de sa part a déclaré : « Votre travail est poétique, mais nous nous interrogeons sur son sens. » (ce qui jette une lumière étrange sur le concept de poétique.)
Pendant longtemps, Nicolas a pensé que son travail était facile, à la fois à réaliser et à regarder. Aujourd’hui, il n’en est plus si sûr.
« La forme-matière du tableau est ce qu’il nous communique… comme prototype d’une référence interne à lui-même. Dans chaque tableau, à partir de cette forme et sur la base de celle-ci, quelque chose s’exprime dans la matière – et ce que sera ce “quelque chose” est accessoire. Le message est accessoire. » — (librement adapté d’Anneke Brassinga)
Ci-dessous, accessoirement et en parallèle :
une série de mots-clés, parfois un peu longs
pensée de cour avant (abandonné)), terrain de jeu des pièces intérieures, phonèmes et persil, symétrie estropiée, langage articulé, mon Japon, routines flexibles, Marguerite Duras, vide et plein, la mer, tout et rien (à prendre au pied de la lettre), notes graphiques, contaminations ludiques, garden-party (après le bruit), hiéroglyphes, tentatives de pétrification (géologico-artistique), plantes en pot, penser, construire, vivre (et le philosophe ambulant), tourisme de masse sans personnes, art populaire (aussi et surtout urbain), environnements (paysages ?), ciels gris, la nausée douce, sans rivage, entre peinture et désir, Roland Barthes, radicalisme bourgeois, sémiologie de la carte postale, sous-bois, à peine au-delà du croquis, parfois quelques montagnes, parcs urbains (surtout pendant la canicule dans les villes de province françaises le dimanche),
Morton Feldman, les thermes oubliés, la mer, les petites frictions autour du désir occasionnel et de l’artificialité, le folklore de l’art contemporain, les motifs floraux, Jean Brusselmans, patauger, Michelangelo Antonioni, la mer, les cactus occasionnels, je me limite à tout, sprezzatura dada, entre structure et monde, pierres, sable, encore quelques pierres, langage des signes, pluie d’été, écriture, plaisir aporétique, parfois au-delà de la plaisanterie, la vue panoptique (en un coup d’œil), l’architexte, entre l’ouverture et la désintégration, la mer, dans un café avec un livre de Modiano, dans un café avec des cacahouètes, les cas limites, l’arbre occasionnel, les cartes, la mer, un cyprès italien, le champ intermédiaire, (une forme d’)écritures théoriques, la lecture (d’in)compréhension, le maquillage, l’implosion (comme arme ?), quelque chose de Scriabine au piano, redondance, (nouveaux ?) graphèmes (pour l’art), l’aspect pittoresque, quelque chose de plus de Scriabine (joué avec recherche), bruit, une esthétique du théorique (n’a pas besoin d’être compris), quelque chose de Woo ou the Durutti Column, des palmiers (comme symbole), des idylles monochromes, des des accrocs (comme éléments stylistiques), entre tautologie et différence, ‘entre’ tout court, la disparition (comme désir), l’écriture de Jacques Derrida (comme compréhension en fuite constante),jardinage (même avec les mains dans les poches), lecture attentive (dans le matériel), frottement à la brosse rigide et lisse, une pierre, une mise en page, constamment la mer
Nicolas aurait également pu se présenter comme un artiste enquêtant sur quelque chose – le jeu, par exemple
Jacques RICHARD (Bruxelles)
Peintre, écrivain, né à Bruxelles, il y vit et y travaille.
Formation de musicien au Conservatoire royal de Bruxelles et de peintre à l’Académie d’Ixelles. Plusieurs métiers dont libraire et professeur de dessin et de peinture à Bruxelles.
Web : www.jrichard.be
Les peintures de cette exposition sont définies comme abstraites. Pour moi, il n’y a cependant pas de vraie différence entre celles qui représentent quelque chose et les autres. Il s’agit toujours de donner à voir. Ce travail s’offre comme une invitation à la lenteur. Par le regard que nous leur accordons, dépouillé de la volonté de comprendre ou de s’approprier, ces œuvres font appel à notre expérience de vision quotidienne, celle d’un univers familier qui peut nous réapparaître tandis que nous les contemplons. Elles s’adressent à cette partie de notre mémoire qui peut se souvenir de ce qu’on n’a pas encore vu et reconnaître ce qu’on ne peut nommer. [J. R.]
Peter TROUCHEAU (Denderhoutem)
Web : www.petertroucheau.be
Het werk van Troucheau heeft iets vloeiends, iets ongrijpbaars. In zijn schilderijen zijn de lijnen nooit definitief, de vormen nooit volledig omlijnd. Zijn abstracties liken vaak incompleet, onbeslist, alsof er iets verborgen blijft-iets wat we niet kunnen of mogen weten. Troucheau verwijst naar het overschilderen als en manier om iets te onderdrukken terwijl er tegelijkertijd iets anders wordt onthuld. De resten van wat verborgen is, blijven zichtbaar. Dit is de paradox van zijn werk: wat niet zichtbaar is, wordt net zo belangrijk als wat wel zichtbaar is.
Zijn abstracties zijn daarom niet alleen visuele vormen, maar ok psychologische en emotionele ruimtes. De suggestie van ruimte in zijn werk is en belangrijk aspect, omdat het de kijker uitnodigt zich een verhaal voor te stellen dat zich achter de abstractie ontvouwt.
Troucheau werkt met oliepastels, potloodlijnen en lagen verf die samen een gevoel van emotionele diepte creeren. Zijn schilderijen spreken niet direct, maar suggereren iets van de menselijke ervaring-een zoektocht naar het onuitsprekelijke. Dit is kunst die verder gaat dan het visuele en een emotionele resonantie oproept die blijft hangen.
L’espace de l’indicible : les abstractions émotionnelles de Peter Troucheau
Le travail de Troucheau a quelque chose de fluide, d’insaisissable. Dans ses peintures, les lignes ne sont jamais définitives, les formes jamais entièrement délimitées. Ses abstractions semblent souvent incomplètes, indécises, comme si quelque chose restait caché-quelque chose que nous ne pouvons ou ne devons pas connaître. Troucheau décrit le surpeint comme une manière de dissimuler quelque chose tout en révélant autre chose. Les traces de ce qui est caché restent visibles. C’est là le paradoxe de son œuvre : ce qui n’est pas visible devient aussi important que ce qui l’est.
Ses abstractions ne sont donc pas de simples formes visuelles, mais aussi des espaces psychologiques et émotionnels. La suggestion d’espace dans son travail est un aspect important, car elle invite le spectateur à imaginer une histoire qui se déroule derrière l’abstraction. Troucheau travaille avec des pastels à l’huile, des lignes au crayon et des couches de peinture qui, ensemble, créent une profondeur émotionnelle. Ses peintures ne parlent pas directement, mais suggèrent quelque chose de l’expérience humaine, une quête de l’indicible. C’est un art qui dépasse le visuel, évoquant une résonance émotionnelle persistante.