Thomas De Decker
Né en 1976, après des humanités artistiques, il étudie à l’École nationale supérieure des Arts visuels de La Cambre et à l’Académie des Beaux-Arts de Watermael-Boitsfort. Après la sérigraphie et la bande dessinée, il aborde aussi le modèle vivant et la peinture monumentale. Un parcours tout en soubresauts que celui de Thomas De Decker, de rebondissements en remises en question, d’impulsion en désir de pousser plus loin l’exploration d’une veine créatrice qui se veut le reflet changeant d’une mélodie intérieure.
On lui découvre ainsi une activité intense dans le domaine de la bande dessinée, de l’édition, de l’illustration, dans un style résolument réaliste et déjà profondément enraciné dans le réel, l’actualité, le vécu personnel et collectif.
Une dimension picturale
Une activité qui s’interrompt pour renaître dans une dimension nouvelle, avant tout picturale, d’abord réaliste mais rapidement tentée par l’abstraction. Non que la référence au réel disparaisse totalement du travail de Thomas De Decker, bien au contraire.
A travers la magie de la forme et de la couleur, il semble bien avoir trouvé l’exutoire à cette recherche du sens de la vie et à l’impulsion créatrice. Le dialogue de l’artiste avec sa toile, dont on ressent l’intensité, aboutit à de plus en plus d’harmonie. C’est assurément ce mélange de force et de sérénité qui séduit dans ces compositions intenses, assemblages chromatiques aux contrastes subtils, et dont le titre contient souvent une allusion directe aux préoccupations de l’artiste. [Didier PATERNOSTER – H.A.A.]
Expositions
- 2024 : Collectives « hosting », La Centrale (Bruxelles)
- 2023 : Les Tourelles, Le Crotoy (France) • Memojacq Art Gallery (Bruxelles)
- 2022 : Collectives Palais 3 (Bruxelles)
- 2020 : Galerie ABC&Design (Verviers)
- 2019 : Centre Rops (Bruxelles)
- 2018 : Galerie 55 (Bruxelles)
- 2017 : 64 rue Darwin (Bruxelles)
- 2003 : Collectives autour du livre d’artiste à la Vénerie (Bruxelles) (dessins)
: :
Gilles Vandebrouck
Vit à Bruxelles – Architecte/artiste
Activités artistiques collectives
- 2005: Godecharle, Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles
- 2012/2013 : actif au sein du groupe Faire/Voir; Le groupe défend l’autonomie plastique d’un art qui entend être avant tout une poétique de la forme et non le support trop souvent littéral et illustratif d’un discours préalable.
- 2013: Galerie Albert Dumont
- 2022: Galerie Albert Dumont, “La forme ne tombe pas du ciel”
Activités artistiques personnelles
- Collaborations artistiques avec Maria Duckers, artiste plasticienne
- Atelier collectif regroupant des artistes multidisciplinaires
- Atelier personnel, leu de création ouvert aux echanges et visites
“ Je peins très souvent à la nuit tombée. L’éclairage artificiel induit la présence d’ombres portées franches. Ces ombres installent le noir et le gris dans ma palette, elles influencent fortement les compositions. Comme j’ai délaissé la perspective focale, le travail des ombres permet de sculpter l’espace et d’apporter de la profondeur.
Le travail en aplats avec peu de nuances de dégradés accentue l’aspect « construit » du travail, c’est un vocabulaire assez strict qui permet néanmoins de surprenantes nuances.
Les surfaces sur lesquelles sont posés les objets participent des compositions. Je peux varier les points de vue en exposant les objets tantôt en contre-plongée sur une table, tantôt en hauteur dans un rapport frontal, cela permet de faire davantage apparaître l’arrière-plan ou l’avant- plan. Il se produit parfois des effets de mise en abîme entre le cadrage et la représentation du support sur lequel sont posés les objets.
Ce type de composition qui fait usage de l’ombre et d’un cadrage strict pourrait se rapprocher de la nature morte classique, il s’agit en tout cas d’un vocabulaire commun.
J’ai longtemps été tonaliste, travaillant avec une palette restreinte de sépia, gris, ocre,… Jusque récemment, il n’y avait pratiquement pas de couleur dans les compositions, sauf à de rares exceptions.
Dorénavant, certains travaux s’orientent franchement vers l’intégration de la couleur, tout en gardant le même rapport au sujet, et je souhaite continuer d’explorer cette voie. Je peins parfois des vues de l’atelier, avec ses vitrages, ses poutres apparentes,… Il est alors moins question de profondeur, les aplats prennent plus d’importance, ainsi que la verticalité, parfois les formats s’agrandissent, ce sont des respirations nécessaires qui renouvellent le regard, mais la facture et le vocabulaire pictural restent assez constants quel que soit le sujet. ”