Jean-Paul Laixhay, peintures
Il y a, dans certaines œuvres comme dans certains paysages, des choses que seuls la distance spatiale et le recul du temps sont à même de faire apparaître. Ainsi de quelques parcours aux ramifications multiples, de quelques travaux en apparence protéiformes, comme ceux de Jean-Paul Laixhay, qui vont de l’architecture à la peinture, de l’aménagement d’intérieur aux installations en extérieur, du dessin à la gravure ou autres techniques de reproduction. Au sein de cette diversité, la fin de sa trajectoire professionnelle principale — l’enseignement — semble le ramener, précisément, au cœur même du paysage, et au geste qui entre tous lui importe : celui de peindre.
Ce retour massif à une peinture pure, à la fois simple et éminemment nourrie par un très riche parcours, questionnant le regard même et le rapport au tableau, et recourant volontiers au grand format (ce qui n’est pas si fréquent à l’heure actuelle), ce retour constitue à n’en pas douter le noyau intime de la création de Jean-Paul Laixhay. Cet élan créateur diversifié, on en trouvera toutefois dans les pages qui suivent le reflet aménagé, par commodité, d’une façon chronologique, thématique, ou liée à des aboutissements précis: des expositions le plus souvent.
Mais en rapprochant mentalement des choses éloignées, en créant d’un chapitre à l’autre des ponts qui ne demandent qu’à exister, on saisit alors comme une évidence non seulement la force et la cohérence du propos, non seulement le rôle synthétique et charpentant de la pratique de la peinture, mais aussi la conviction qu’une œuvre majeure — exposition ambitieuse ou livre d’artiste mature abouti — trouve enfin ici sa forme rayonnante, en même temps que sa concrétisation épurée.
Emmanuel d’Autreppe
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CV de Jean-Paul Laixhay
Né à Liège, en 1952, réside et travaille à Liège, web : jp.laixhay.be
EXPOSITIONS PERSONNELLES RÉCENTES
2022
Centre culturel de Marchin, Chemin faisant, Belgique
Le grenier, Esneux, Belgique
2021
Galerie Albert Dumont, Bruxelles
2020
Galerie Christine Colon, Liège, Belgique
2018
Galerie Albert Dumont, Bruxelles,
Domaine Provincial de Wégimont, Soumagne
2018
Galerie Albert Dumont, Bruxelles,
Domaine Provincial de Wégimont, Soumagne
2017
Galerie Christine Colon, Liège
2016
Galerie Albert Dumont, Bruxelles
2015
Espace B2 Art, Tour & Taxis, Bruxelles – Fleuves
Espace Beau site, Arlon
Millegalerie, Beckerich, Luxembourg
2014
Galerie Christine Colon, Liège
Galerie Juvénal, Fondation Bolly-Charlier, Huy
2013
Galerie Albert Dumont, Bruxelles
Musée Curtius, Liège
2012
Peintures récentes, Galerie Pascaline Mulliez, Paris
Fusains, galerie Libre choix, Bruxelles
2009
Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain (Mamac), Liège
Galerie Pascaline Mulliez, Paris
L’Orangerie, Frontières – Exil. Espace d’art contemporain du Centre culturel de Bastogne
EXPOSITIONS COLLECTIVES RECENTES
2018
Musée de la Boverie, Liège, En piste, stand domaine Provincial de Wégimont
Galerie Détour, Penser fleurs
Domaine Provincial de Wégimont, cinéma Churchill, Anonymat
Brussels Art fair, Tours &Taxis, Bruxelles, stand galerie Christine Colon
2017
Musée Boverie, Liège, En piste, stand galerie Christine Colon
2016
Musée Ianchelevici, La Louvière, Paysages subjectifs
2015
Espace B2 Art, La vie en rose, Tour &Taxis, Bruxelles
Galerie Op der Kap, Capellen, Luxembourg
2010
White hotel, Bruxelles, stand galerie Pascaline Mulliez,
Hot art fair, Bâle, Suisse, stand galerie Pascaline Mulliez,
Chic Art Fair, Paris, France, stand galerie Pascaline Mulliez
2009
Couples à partager, Musée Saint Georges, Liège
Galerie Pascaline Mulliez, Paris
PUBLICATIONS
- – Dominique MASSAUT, Lymphéas, Illustrations de Jean-Paul Laixhay, Éditions LE COUDRIER, Liège, 2011
– Petite anthologie de poésie érotique en pays de Liège, Illustrations de Jean-Paul Laixhay, Liège, 2004
COLLECTIONS PUBLIQUES
Collection de la Province de Liège, Belgique
Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain (Mamac)
REPRÉSENTÉ PAR :
Liège : Galerie Christine Colon
Bruxelles : Galerie Albert Dumont
Sophie LAURENTY, sculptures
Sophie Laurenty est généreuse, dans la vie et en art. Totalement investie dans l’observation des personnes qu’elle rencontre, elle en traite en sculpture presqu’exclusivement leur visage, soucieuse d’en extraire une identité autrement plus juste que la simple restitution d’une image.
Tout à la fois petites et monumentales, ces têtes naissent au creux de ses mains. A l’écart de toute démonstration elle privilégie la réserve et la discrétion. Par pressions successives, par ajouts subtils de matière, par ajustements, elle ose le risque de la cohabitation de l’unité et de la fragmentation. Coexistence d’une surface brisée et d’une intériorité au service d’une âme figurée.
Mais Sophie Laurenty s’interdit de tout décider. Elle tient à accorder à la glaise la liberté de sa constitution. Au feu de la cuisson, surgiront différentes colorations pour une même pièce, autant de variations et d’inconnues reçues avec joie et gratitude.
La démarche de Sophie Laurenty se fonde donc sur une relation triangulaire : l’observation de l’autre, l’observation d’elle-même, le respect de l’élément naturel. En résulte une œuvre qui, par symbiose, touche à l’être.