Michelle Corbisier
Les gravures de Michelle Corbisier questionnent les commencements. Comment faire apparaître, en chaque image, ce qui ne devient visible qu’à travers un regard si longtemps déposé sur les choses qu’il les a décantées ? Le temps alors devient matière. La part nécessaire et accidentelle de cette révélation répond au travail d’une infinie patience, d’une capacité mystérieuse à rencontrer le hasard en ce qu’il possède de plus fécond. L’œuvre, dans son ouverture au monde, est intériorisée, méditative .La rêverie naît de la contemplation d’espaces vastes où s’inscrivent les traces vives de paysages très anciens. Michelle Corbisier donne à voir à travers la matière et le grain des choses, l’invisible avant qu’il ne se métamorphose et ne s’incarne en un espace sensible, transportant le regard au coeur de l’infini.
— Serge Meurant
Expositions et collaborations artistiques :
- 2013 : Sélection à la Triennale européenne de l’estampe contemporaine de Toulouse. France.
- 2012 : Exposition à la Galerie Albert Dumont (Bruxelles) • Exposition d’ensemble au Centre de la Gravure de Guanian (Chine) • Biennale internationale de Guanian . Commissaire : Maurice Pasternak.
- 2011: Sélection à la 15e Biennale internationale de la gravure de Sarcelles (France)
- 2010: Exposition personnelle à la Galerie XXL ART (Bruxelles) • Sélection au 8e Mondial de l’Estampe et de la Gravure originale. Triennale de Chamalières (France).
- 2009 • Sélection à la « VI rassegna internazionale dell’ incisione di piccolo formato ». « L’arte e il torcho ». • Exposition d’ensemble à la Galerie Caviart (Ittre/Belgique) • Sélection à la 14e Biennale internationale de la Gravure et des Nouvelles technologies de Sarcelles (France) • Exposition d’ensemble à la Galerie XXL ART et oeuvres en dépôt (Bruxelles).
- 2008: Exposition d’ensemble dans l’atelier de la céramiste Françoise Cludts (Bruxelles) • Acquisition de 2 planches gravées sur cuivre par la Bibliothèque Royale de Belgique (chalcographie).
- 2007 : Exposition personnelle à l’Université de Iékaterinenbourg (Russie) • Exposition personnelle avec la céramiste Françoise Cludts à Laeken (Bruxelles) • Sélection à la 4e Biennale internationale de gravure du Centre de la gravure de Alijo (Douro/Portugal) • Sélection à la 13e Biennale internationale de la Gravure et des Nouvelles Images de Sarcelles (France) •Sélection du film de Pierre Hébert avec des gravures de Michelle Corbisier au festival du Nouveau Cinéma à Montréal.
- 2006 : Oeuvres acquises par la Communauté française de Belgique.
- 2005 : Herqueville. Collaboration avec le cinéaste d’animation canadien Pierre Hébert, le musicien américain Fred Frith et le poète belge Serge Meurant. Cinémathèque de Montréal.
- 2004 : Exposition personnelle au Centre Culturel d’Evere (Bruxelles)
- 2002 : Exposition au Centre Culturel d’Ath.
- 2001 : Exposition d’ensemble au Centre Culturel Jacques Franck (Saint Gilles/ Bruxelles)
- 1996 : Exposition personnelle à l’Autre Musée (Bruxelles)
- 1994 : Exposition d’ensemble à Shizuoka (Japon)
- 1993 : Exposition personnelle à la Galerie Louisa (Malines) • Exposition d’ensemble à la Galerie Damasquine (Bruxelles) • Exposition d’ensemble au Centre Culturel de Malines • Exposition d’ensemble à la Mégano City de Tokyo (Japon).
- 1992 : Exposition d’ensemble à la Galerie « La Cloche d’argent » à Tokyo (Japon).
- 1991 : Exposition personnelle à L’Autre Musée (Bruxelles).
Carl Jonckheere (1975)
Carl Jonckheere est né à Bruxelles le 13 mai 1975. Etudes en Belgique et aux USA.
Diplôme en peinture de l’Institut des Arts Visuels de La Cambre (Bruxelles) en 2011
La proposition de Carl Jonckheere, plus concrète qu’abstraite, s’adresse à l’individu par le corps, non par l’intellect.
En ce lieu s’effectuent les « paysages » d’une intériorité saisie entre la « peau » de la matière picturale et la lumière que renvoie le tableau (à l’huile) ou le dessin (crayons, aquarelle, encre, pastels gras) – un état d’âme ou une tournure d’esprit que Jonckheere assume par la diversité du geste : arrachements, incisions, coups et caresses, précisions impromptues et étendues en latence.
Il s’agit pour le peintre d’adhérer à lui-même au plus près pour espérer toucher à l’universel, puisqu’il ne représente rien qu’il faille identifier, n’affiche ni signe ni concept, ne communique pas, n’adhère à aucune convention culturelle. Son travail est une expérimentation intuitive – gouvernée (non sans humour) par l’incertitude – de longue haleine nécessairement, mais dont émergent déjà des œuvres.
Expositions
- Chez Albert Dumont à Laeken en 2000 et 2008
- Galerie Albert Dumont à Bruxelles en 2012
- Espace B à Glabais en 2002 (lithographies)
- Ambassade du Paraguay en 2008
- Galerie 2016 à Bruxelles en 2003, 2006 et 2009 et à Hauterive/Neufchâtel en 2006
- Galerie Hugo Godderis à Veurne en 2013.
Sebastian Lerot (1979)
A suivi plusieurs années en cours du soir en lithographie dans l’atelier de Georges Meurant, Académie d’Ixelles.
Courts séjours à l’ Institut Saint-Luc Bxl (1997), ainsi qu’ à l’académie des Beaux-Arts de Bruxelles(1998).
Humanités artistiques au CCM, Braine-l’Alleud.
Expositions récentes :
- 2013 : Exposition de collages à la Médiathèque de Namur.
- 2012 : Exposition de groupe à l’Atelier de la Main Gauche, Toulouse(Fr.) • Collage sélectionné dans le cadre de la « Collection RTBF/CANVAS Collectie » et présenté à BOZAR • Exposition de groupe à la Galerie Albert Dumont Bruxelles.
- 2011 : Exposition de groupe dans le cadre des 30 ans de l’option artistique du CCM, Centre d’Art Nicolas de Stael, Braine-l’Alleud.
- 2010 : Exposition personnelle de dessins à la Médiathèque de Woluwé-Saint- Pierre(Bruxelles) • Dessin sélectionné dans le cadre de la « Collection RTBF/CANVAS Collectie » et présenté à BOZAR (première édition).
Georges Meurant (1948)
Georges Meurant propose depuis un quart de siècle une expérimentation de la couleur vive. Pas une, deux ou trois couleurs, mais toutes les couleurs distribuées en patchworks de rectangles d’une teinte chacun. Sa peinture tente la transmutation permanente de groupements successifs de ses formes, selon la multitude des combinaisons induites par les interactions entre les contrastes ou les harmonisations de tonalité, d’intensité et de luminosité des surfaces. De tels jeux agissent sur la sensation que nous avons de nous-mêmes. Ils font travailler la sensibilité, la mémoire, l’imagination, le rêve. Chaque tableau sera très différent sous divers éclairages, naturel du matin au soir et selon les saisons ou artificiel selon l’intensité. Tous sont composés de telle façon qu’en les regardant on ait le plus souvent possible l’impression de découvrir autre chose.
Bob Van der Auwera
L’œuvre de Van der Auwera est centrée sur la notion d’espace. En partant non pas de la matière, mais du vide l’artiste se sert principalement de l’acier oxydé pour construire des « boîtes de vide » agencées selon le carré, le cube et leurs déclinaisons ; structures qui « rythment l’espace en proposant des vues choisies ».
Visions effectivement, puisque la perception du vide, et du volume qui le contient, change au moindre déplacement, et confère ainsi toute son importance au parcours du spectateur.
Bien que l’art de Van der Auwera explore parfois des voies plus tactiles, voire sensuelles (au départ de l’acier ou d’autres matières), l’artiste s’apparente à la mouvance construite.
En rejoignant dans les années 70 le groupe YUCCA (Camille de Taeye, Jean-Pierre Point, Jacques Vilet, Lionel Vinche,…), Bob Van der Auwera s’inscrivait dans une ligne dont il ne se départira pas : œuvrer à des propositions impliquant le public. Ainsi et notamment :
- il fonde en 1972 avec deux amis artistes les ateliers de la Rue Voot à Woluwe-St-Lambert
- il participe à la création de la galerie du prêt d’œuvres d’art en Communauté française devenue l’Artothèque de Wolubilis avec laquelle il collabore aujourd’hui encore.
- il organise les « Rendez-vous de la Sculpture » : une quinzaine de rencontres au cours desquelles les sculpteurs belges présentent leur démarche.
- il a été l’initiateur des expositions « Le Cube au Carré » et « Cube & Square » . Présentées dans dix espaces muséaux et culturels elles rassemblaient une centaine d’artistes belges de plusieurs générations.
Gilles Vandebrouck (1974)
Gilles Vandebrouck peint à l’huile des petits formats figuratifs sur papier. La nature morte s’est imposée comme moyen de représentation où des éléments constitutifs de la peinture, tels que le sujet, la facture, la marge et la mise en page se combinent pour former un kaléidoscope duquel la réalité n’est jamais absente.
Il fait également partie du collectif d’artiste «faire-voir». Ce groupe défend l’autonomie plastique d’un art qui entend être avant tout une poétique de la forme et non le support trop souvent littéral et illustratif d’un discours préalable.
Expositions collectives
- 2005 : Godecharle, Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles
- 2013 : Galerie Albert Dumont, Bruxelles